Description À l’ère de la pratique basée sur des preuves scientifiques, combien de professionnel·le·s continuent d’interpréter les échelles de Wechsler selon des paradigmes dépassés ? Alors que la recherche empirique bouleverse nos certitudes sur ces outils d’évaluation, une inquiétante réalité persiste : trop de praticien·ne·s s’appuient encore sur des méthodes d’interprétation obsolètes, ignorant les avancées scientifiques de la dernière décennie. Les échelles de Wechsler, sont des batteries incontournables pour évaluer les capacités intellectuelles. Cependant, des erreurs dans leur cotation et leur interprétation peuvent engendrer des décisions cliniques inappropriées, ayant des conséquences négatives pour les personnes évaluées. Les erreurs de cotation sont souvent liées à des incompréhensions liées aux consignes, à des erreurs de cotations. En matière d’interprétation, les professionnel.les ne sont pas toujours informé.es des changements introduits au fil des années dans les procédures de cotation et d’interprétation. Par exemple, dès 2015-2016, et sur la base d’études empiriques, l’hypothèse selon laquelle l’hétérogénéité entre indices / sous-tests invaliderait l’utilisation et l’interprétation du QIT, est abandonnée (au passage, il faudrait définir précisément ce que l’on entend par « hétérogénéité »). De même, l’interprétation des scores de sous-tests « isolés », bien qu’ancienne, persiste parfois, malgré les recommandations contraires. Ou encore, la focalisation excessive sur le profil et les analyses ipsatives recommandées par le constructeur, alors qu’à ce jour aucune empirique ne soutient la stabilité et par conséquent l’utilité de l’analyse du profil cognitif. Dans cette présentation, je décrirai les changements théoriques, empiriques et psychométriques et leurs répercussions sur les procédures d’interprétation des scores des échelles de Wechsler.